Etoile de Furie regarda Eau Glaciale, une guerrière de son Clan, légèrement surpris. Que faisait-elle ? Pourquoi attaquait-elle Etoile de Jadis ?
D'ailleurs, celle-ci hurla de douleur quand Eau Glaciale griffa à sa blessure. Mais sans en tenir compte, Etoile de Furie courut vers les deux chattes, prit Eau Glaciale par la peau du cou et la balança plus loin et la rejoignit.
"T'ais-je dit d'attaquer Etoile de Jadis ? Non, il ne me semble pas. Alors..."Commença-t-il d'une voix doucereuse, en s'approchant toujours de la chatte blanche."Retourne avec les autres. Si tu veux faire l'imbécile tu le feras plus tard ! C'est clair ?"
Sans regarder si Eau Glaciale repartait, Etoile de Furie se tourna vers Etoile de Jadis.
"J'espère qu'elle ne t'a pas fait trop mal. Ce n'est qu'une guerrière, n'est-ce pas ?" Dit-il, un sourire discret s'élargissant sur son visage sombre.

La pluie trempait son pelage cendré, le rendant encore plus sombre qu'à l'ordinaire, il était presque noir. Le feu qui s'était propagé s'éteignait très lentement, un peu trop peut-être.

[A éditer, désolée mais je voulais pas trop que tu attaques Etoile de jadis, aqua... ^^']

Le chef du Clan du Tonnerre ne pouvait faire un seul geste. Il était comme paralysé, il n'en revenait pas. Jamais, à aucunes des Assemblées qu'il avait assisté, jamais une chose pareille ne s'était produite.
Le Clan des Etoiles était très énervé, ils avaient lancé un éclair, qui est tombé sur un arbre. Ce dernier s'était enflammé, les feuilles qui carbonisaient, l'écorce qui se réduisait en cendre...
Les flammes commencèrent à se propager, et les autres chats paniquèrent, parfois même des guerriers se combattèrent.
Etoile du Soleil regarda Eau Glaciale attaquer Etoile de Jadis, et Etoile de Furie vint les séparer. Le regard du félin blanc ne dévia pas une seconde, et resta sur son frère. Il vit Eau Glaciale s'approcher doucement, sortant du buisson, et bondit sur le chef de l'Ombre, toutes griffes dehors.
Etoile du Soleil, sentant sa rage monter en lui bougea sa queue d'un geste nerveux et bondit dans la direction du guerrier de l'Ombre et du matou cendré.
"Un guerrier qui attaque son propre chef, on aura tout vu !" pensa-t-il.
Le chef du Tonnerre atterrit sur Eau Glaciale, et roula sur le côté, toutes griffes dehors. Il lui laboura le dos et le jeta sur le côté. Etoile du Soleil feula, et le regarda d'un mauvais oeil, en pensant à son frère qui lui dira une phrase du genre *J'aurais pu m'en débarrasser tout seul !* ou *Pas besoin de ton aide !*
Mais il s'en moquait.
Puis, il poussa un long miaulement très fort, et regarda les autres chats, ses yeux verts illuminés.
« Êtes-vous devenus fous ? Vous ne voyez pas que le Clan des Etoiles protestent ? Un éclair sur un arbre, le feu se propagent et personne n'en prend compte. Etoile de Jadis a perdu une vie, un guerrier attaque son chef, et tout le monde laisse passer ?! Arrêtez de vous battre, nous sommes une nuit de pleine lune, un seul moment de trêve, où toute violence est interdite ! » s'énerva le félin blanc.
Il se lécha le poitrail d'un geste nerveux, et lança un regard vers son frère.

Etoile de Furie s'était débattu avec force et avait des blessures un peu partout. Etoile de Jadis s'éloigna pour reprendre du souffle, et le chef du Clan de l'Ombre fit de même ; à force de se défendre contre les chats qui s'acharnaient sur lui il allait s'évanouir de fatigue !
La chef du Clan du Vent avait détourné le regard vers la petite chatte qui avait sauté sur lui, tout à l'heure. Le mâle tourna lui aussi son regard vers le chaton écaille-de-tortue et il vit qu'elle était fière, mais aussi dégoûtée... Il y avait de quoi l'être, avec ces combats et Eau Glaciale qui trahit son propre chef...
Mais peut-être que c'était à cause de lui. Il s'en fichait bien ; c'était peut-être son oncle, mais ils ne se connaissaient pas et il ne voyait pas pourquoi il changerait de comportement...

Etoile de Furie se tourna vers Etoile de Jadis quand il fut frappé de plein fouet par une chatte blanche, et le chef gris devina tout de suite de qui il s'agissait. Il rugit et mordit l'épaule de la chatte, et du sang coula dans sa bouche ; mais la chatte se retira. C'était la guérisseuse du Clan de l'Ombre, Eclat d'une Souffrance, qui l'avait aidé.
Le chat se releva et regarda Eau Glaciale d'un air furieux. Qu'il rêvait de lui arracher la tête à cette dégénérée...
Mais il laissa la guerrière à Eclat d'une Souffrance ; la guérisseuse était particulièrement féroce.

Le chef du Clan de l'Ombre se tourna enfin vers Etoile de Jadis. Elle avait toujours le regard rivé sur la chatte du Clan de la Rivière. Elle devait avoir compris qui était le père de la petite chatte, étant donné qu'elle savait qu'Etoile de Furie et Etoile du Soleil étaient frères... Le chef blanc et Etoile de Fleur étaient mal, maintenant que la chef étaient au courant. Les dénoncerait-elle ? Etoile de Furie n'en savait rien, mais il se reprit et prit un air soudain agressif vers la direction d'Etoile de Jadis. Il était prêt pour un autre combat. Mais il était un peu épuisé... Le chef ne faiblit pas pour autant. Il resta attentif tout de fois à la discussion d'Eau Glaciale et d'Eclat d'une Souffrance...

Étoile de Jadis

Étoile de Jadis regarda les pattes. La chattes blanche tremblait comme une feuille, elle avait perdu des forces dans ce combat. Il faut dire que le chef adverse était très fort ! Étoile de Jadis releva la tête, le visage emplis de haine et de colère. Ses yeux verts s'assombrirent et elle sauta, ne laissant pas le temps à Étoile de Furie de se défendre, elle lui sauta à la gorge, furieuse elle se défoula sur sa gorge. Serrant de toute ses forces, elle sentit le goût acre du sang dans sa gueule. Elle serra d'avantage encore jusqu'à faire hurler de douleur le mâle gris ! Il se débattit pour se libérer, en vain, elle ne compter pas le lâcher ! Il devait payer pour les actes que lui et sont lieutenant avaient commis. Étoile de Jadis serra d'avantage et le sang du chef gris gicla sur les autres chats. Il hurla et se calma. La chatte blanche serrait encore la gorge du chef. Et celui-ci se coucha sur le rocher blanc et froid de la clairière. Les chats de tous les Clans s'étaient arrêtés de combattre, et retinrent leur souffle. Étoile de Jadis ne lâcha pas le mâle. Et il ferma les yeux, il respirait bruyamment et difficilement. Finalement, quand une immence flaque écarlate s'était répandue sur le Grand Rocher, Étoile de Jadis libéra son adversaire, et le laissa mourir... Étoile de Jadis était toute essoufflée. Sa haine s'était éteinte. Elle soupira et posa son museau sur le front du chat mourant et murmura quelque chose que personne n'entendit et s'éloigna du corps pour s'avancer jusqu'au bord du Rocher. Elle lâcha un cris de victoire, tous les chats du Clan du Vent la suivirent ... Étoile de Jadis vit en coin, la petite boule de poils écaille s'approcher du chef du Clan de l'Ombre. Cette dernière ne savait pas encore se qu'était la mort, aussi elle poussa la tête de son oncle, pensant qu'il s'endormait... Elle pleura silencieusement, et se coucha contre lui malgré les multiple tentatives de repoussement...

Étoile de Furie fut surpris. Oui, très surpris. Étoile de Jadis lui sauta dessus, et mordit violemment sa gorge. Elle l'étouffait. Il essaya de hoqueter mais il n'y arriva pas ; il voulut se débattre mais la chatte le tenait si fermement ! Il réussit seulement à lui griffer le poitrail.
Il sentit son énergie décroître, mais il hurla de douleur à un moment. Et personne ne venait l'aider ! Quels lâches, franchement... La loyauté, ce n'était plus ça.
Du sang éclaboussa le pelage pâle d'Étoile de Jadis, puis le liquide coula doucement sur la pierre blanche ancestrale. Les yeux du mâle étaient grands ouverts ; il ne s'attendait pas à ce que la chatte réagisse ainsi. Puis, il hoqueta enfin et s'écroula sur la roche. Son énergie le quittait, sa gorge lui brûlait et le sang continuait de couler. La chatonne écaille-de-tortue s'approcha de lui. Il voulut sourire pour la première fois de l'Assemblée mais il ne fit qu'une grimace et il toussa en crachant du sang. La petite chatte fit une grimace d'horreur, puis Étoile de Furie se sentit partir, partir...

Il n'y avait rien. Seulement du noir, et un vent glacial. Si glacial qu'il crut qu'il lui traversait les os. Il sentait les chats-étoilés, mais ils n'étaient pas là. Ils ne l'acceptaient pas. Normal, direz-vous. Soudain, une violente douleur traversa son corps, il se recroquevilla. Il crut que ses entrailles allait sortir de son corps, qu'un long serpent allait l'enlacer jusqu'à le réduire en bouillie. Sa gorge était brûlante, sèche et lui faisait affreusement mal. Il devait boire. Mais il n'y avait pas d'eau ; seul le vide infini et angoissant entourait le matou. Il garda son calme, s'assit mais il ressentit encore une fois une vive douleur, et vit soudain le reflet de lui-même, recroquevillé, qui souffrait, sa gorge broyée, ses yeux vides. Puis le chat cligna des yeux et il revint à l'Assemblée.

Étoile de Furie était parfaitement calme. Il n'avait pas peur de la mort. Il savait qu'il n'allait pas perdre une seule vie ; il perdait encore de l'énergie. Il parvint à ouvrir la bouche pour s'adresser à la petite chatte, qui pleurait à présent. C'était la seule chatte qui pleurerait pour lui, sûrement. Personne ne l'aimait, sauf elle et... Son frère. Il voulait le voir. Une dernière fois. Le seul être qui comptait pour lui, même s'il fallait l'avouer, ils n'avaient jamais été très proches. Mais... C'était son frère.
Étoile de Furie parvint enfin à parler, même si ses paroles n'étaient qu'un souffle :
« Je... Ne te connais pas mais fais de ton mieux... Pour ton oncle, si je le suis vraiment... »
Il ferma les yeux, s'attendit à perdre sa seconde vie mais il était toujours à l'Assemblée. Il entendit soudent un miaulement de tristesse d'un des membres de son Clan. Il ouvrit les yeux et vit Pluie Chromatique qui le regardait, ainsi que d'autres chats. Le mâle se demanda si Idéal Imparfait le regardait lui aussi. Il dévia son regard vers la petite chatte de la Rivière mais il perdait sa deuxième vie.

Il eut la même vision que tout à l'heure, mais sa douleur était plus forte encore. Il avait l'impression que quelque chose l'engloutissait, qu'il allait disparaître à jamais, ce qui était un peu vrai. Mais il se débattit, ce qui ne fit qu'empirer sa douleur. Alors, il reprit son calme et se laissa faire.
Mais le plus étonnant se produisit ; il devina qu'il avait perdu deux vies d'un coup. Comment était-ce possible ? Il n'en sut rien, car il fut de retour à l'Assemblée.

La chatte écaille-de-tortue était encore là. Ses larmes avaient laissé ses joues rouges, ses yeux étaient brillants de larmes et la pierre ensanglantée était humide. Il fut si surpris de voir cet élan d'affection qu'il faillit en sursauter, mais la douleur était plus présente. Soudain, il vit une fourrure blanche à côté de la chatonne, avec des yeux verts qui le fixaient, brillants. Étoile du Soleil.
« Étoile du Soleil... »Murmura-t-il, essayant de sourire.
Mais encore une fois, ce sourire devint une grimace, il toussa et cracha du sang. Il regarda son frère et se sentit bien. C'était un des seuls à l'avoir défendu à cette Assemblée.
Il soupira si bas que personne ne l'entendit, sauf Étoile du Soleil et sa fille. Puis il se sentit tomber, car il allait perdre encore une autre de ses trois vies restantes... Il parvint à tendre faiblement la patte vers son frère avant de se retrouver dans le noir complet.

Le mâle gris s'assit et enroula sa queue autour de ses pattes, attendant que la douleur vienne. Il crut encore une fois que ses entrailles allaient sortir de son corps, qu'un blaireau broyait ses os comme le chef l'aurait fait avec une souris. Il crut que sa tête allait exploser, ses yeux sortir de leurs orbites ; il souffrait abominablement, il se recroquevilla et se retint d'hurler de douleur.

Une fois réveillé, il hoqueta de surprise, de douleur, mais aussi de rage. Étoile de Jadis le faisait agoniser, souffrir lentement, et il ignorait ce qu'elle pensait de tout ça. Il finit par la voir, tremblante de fureur ; il aurait voulu que d'un simple regard, la chatte comprenne toute sa fureur, sa douleur, et qu'elle agonise elle aussi. Il avait le même souhait aussi pour Eau Glaciale ; à cause d'elle, il avait perdu en énergie et s'était comportée en traîtresse en attaquant deux fois son propre chef. Il regarda tour à tour les deux chattes, plus furieux que jamais. Puis il s'évanouit pour perdre une autre de ses vies.

Il ne lui restait à présent qu'une seule vie, quand il fut de retour aux Quatre Chênes. Étoile de Furie fixa Éclat d'une Souffrance qui avait voulu l'aider, en vain. Il regarda Pluie Chromatique, qui miaulait toujours de tristesse ; puis il fixa le pelage d'Idéal Imparfait (il ne pouvait voir que le dos du lieutenant, de là où il était), et se demanda ce que pensait son lieutenant. Il devait s'en moquer éperdument.
Il regarda encore une fois la jeune chatte. Il ne pouvait plus parler du tout, il était trop faible. Il cligna lentement des yeux, il ne pouvait plus bouger, il ne pouvait plus faire quoi que ce soit. Il prit un air calme, serein, rassurant, seulement pour la petite chatte, pour lui montrer qu'il n'avait pas peur ; puis il regarda Étoile du Soleil. Les larmes embuèrent sa vue. Oui, des larmes. Il comprit enfin à quel point son frère comptait pour lui, il voudrait s'excuser de s'être montré méchant avec lui. Avec un effort ultime, il dit :
« Je... me... Vengerais... » Mais c'était un souffle presque inaudible...

Puis, il ferma les yeux pour la dernière fois, pour toujours. Il était mort. Il connut une grande souffrance avant d'arriver là où ceux qui n'étaient pas acceptés du Clan des Étoiles allaient.
Mais la dernière pensée du matou était : « Ah, quelle Assemblée, tout de même ! »

C'était comme... Comme dans un épisode au ralenti. Tout se déroulait dix fois plus lentement. Les chats sautaient les uns sur les autres à la vitesse des escargots. Le sang giclait de partout, tout doucement. Tout était ralenti...

Idéal Imparfait était perché sur le grand rocher. Du sang coulait d'au dessus de ses yeux ; Étoile de Jadis avait voulu les crever, sans y parvenir toutefois. Son corps se soulevait avec peine au fur et à mesure qu'il respirait. Son pelage était poisseux, couvert d'un mélange de sang frais et de sang séché. Il était complétement mutilé, blessé de partout. Il souffrait, mais il s'en fichait. Ses yeux noirs de jais balayaient la clairière envahie de cris et de hurlements. Ses griffes sortaient et rentraient de ses pattes... Il regardait se qui se passait en bas.

Étoile de Jadis avait tué Étoile de Furie. Ce dernier finit par mourir dans une longue période d'agonie. Aussitôt, les chats de l'ombre se rapprochèrent et hurlèrent en levant le nez au ciel, dégageant ainsi toute la peine qui venait de s'accumuler dans leur cœur. Idéal Imparfait releva brusquement la tête, faisant gicler du sang au passage. Une profonde folie naissait en lui. Enfin, le chef gris avait rendu l'âme. Il n'irait certainement pas au clan des étoiles. Étoile de Furie était mort. Mort !

Pris de folie, Idéal Imparfait éclata de rire. Une des rares fois où il aura rit franchement. Car il riait franchement. Personne ne sut jamais pourquoi il rit. Il descendit en titubant du Grand rocher, à cause de la douleur mais également à cause des spasmes qui l'agitaient tellement il riait. Il rit au nez d’Étoile de Jadis, et s'en alla vers Étoile de Furie avant qu'elle ne puisse faire un geste. Là, il se pencha au dessus du cadavre du chef et murmura dans un sourire fou :

« Bon voyage... »

Il se releva toujours en souriant, et se tourna vers la bande de chats qui s'étaient tous tus d'effroi. La pluie tombait à gru sur leur pelage.

« Et maintenant, qu'est ce que vous allez faire, bande de crotte de souris ? Bien bien, vous avez tué Étoile de Furie. Je ne doute pas un seul instant que je vais mourir dès que j'aurais terminé ma phrase. Non, pas la peine de déjà s'approcher, laissez moi terminer ! Sachez que ce ne sera JAMAIS fini. Quand je mourrais, je me réincarnerais en esprit, et je viendrais vous tuer à partir de là ou je suis. Vous ne pourrez pas m'atteindre, puisque je serais déjà mort ! Vous êtes maudits pour l'éternité ! »

Et il ré-éclata d'un rire farouche. Tous les félins étaient morts de peur et commençaient à crier vu ce qu'ils venaient d'entendre. Était-ce vrai ? Idéal Imparfait viendrait-il les tuer à partir de l'au delà ? Les chefs tentaient de les rassurer, mais eux mêmes étaient remplis de peur. Tout le monde ne savait plus quoi faire...

Soudain, un rugissement vint de nulle part. Tout le monde se retourna, fit volte-face, cherchant d'où venait cette espèce de rugissement digne d'un lion. Idéal Imparfait fit disparaitre son sourire et plissa les yeux, avant de murmurer :

« Je me demandais si tu allais venir... »

Il se tourna vers le grand rocher et pencha la tête sur le côté.

« Crois-tu un seul instant que tu es capable de me tuer à toi tout seul ? »

Interloqués, les matous tournèrent à leur tour leur tête vers le grand rocher.

Un chat gris cendré rayé de rayures noires, au pelage long et aux épaules musclées, se tenaient sur le promontoire. Il était la copie conforme d'Idéal Imparfait, bien qu'un peu plus petit. Ses yeux n'étaient pas ambrés, mais bleus. Il jetait un regard rempli de haine sur le lieutenant de l'ombre et montra les crocs.

« Espèce de bâtard ! Idéal Imparfait, c'est ici que ton règne s'achève ! Murraouuu ! »

Le matou descendit du promontoire en deux bonds et se jeta toutes griffes sorties sur Idéal Imparfait. Ce dernier esquiva l'attaque de l'inconnu et répliqua immédiatement en attrapant sa patte arrière et en le projetant contre le grand rocher. L'inconnu profita du grand rocher pour se réceptionner sur ses pattes et ainsi prendre appui dessus pour se propulser à nouveau sur le lieutenant. Pris par surprise, ce dernier tomba en arrière, le ventre à découvert. L'inconnu ne perdit pas une seconde et lui mordit la gorge de toutes ses forces tout en l'éventrant de ses pattes. Idéal Imparfait hurla et projeta son attaquant à l'aide de ses pattes arrière. L'inconnu vola et s'affala dans un bruit sourd sur le sol, et se releva immédiatement en crachant et sifflant.

Idéal Imparfait était secoué de spasmes : ses boyaux pendaient de son ventre, et le sang coulait à flot de sa gorge. Pourtant, il restait debout. Il laissait échapper des éclats de rire hystériques. L'inconnu le dévisagea d'un air dégouté, et s'approcha pour le renverser au sol d'un revers de la patte. Trop faible pour faire quoi que ce soit, le lieutenant tomba au sol en riant. L'anonyme ferma les yeux et tenta d'ignorer les rires du matou en train de mourir. Il ne les rouvrit que lorsqu'il fut sur que cet horrible rire ne retentirait plus. Un sourire était resté figé sur les traits d'Idéal Imparfait, et ses yeux diaboliques fixaient le sol sans le voir. L'inconnu soupira de soulagement et s'assis sur le sol, le pelage trempé et couvert de sang et de poussière. Enfin, il avait réussi à le tuer. Enfin.

Idéal Imparfait n'était plus.

Etoile du Soleil vit Etoile de jadis sauter sur son frère, et le mordre sauvagement à la gorge. Elle ne s'arrêtait plus, elle resserrait toujours sa mâchoire sur la gorge d'Etoile de Furie, et du sang commença à couler... Le chef du Clan du Tonnerre ne voulait pas voir ça, mais son regard était figé sur le sang qui coulait, encore et encore...
Puis sa fille s'approcha de lui, et le chat blanc n'essaya même pas de l'arrêter. Il la regarda, elle était triste, et il vit son frère cracher du sang.
Etoile du Soleil n'arriverait jamais à oublier cet instant, son frère se tordre de douleur, pendant qu'il perdait ses vies. Sa fille commençait à pleurer, et il se rapprocha d'Etoile de Furie, doucement, puis le regarda attentivement. Son frère ouvrit les yeux et murmura son prénom, pour reperdre encore une fois une autre vie.
Etoile du Soleil ne pensait pas que ça serait horrible de perdre son frère, puisqu'ils ne se parlaient jamais entre eux, et ils n'étaient pas très proches... Mais, ça lui faisait mal de le voir souffrir, de le voir mourir... Des larmes roulèrent sur ses joues envoyant ses yeux s'embuer de larmes. Il ne pensait pas qu'il pleurerait un jour ! Etoile de Furie murmura une autre chose, presque inaudible mais le matou blanc entendit "vengerais".
Son corps fut encore une fois victime de soubresauts, puis... plus rien. Il était mort. Il se pressa contre sa fille, pour la réconforter, et il se coucha, aux côtés de son frère, ne pouvant retenir ses larmes. C'était horrible...
Mais pendant ce temps, il ne remarqua pas Idéal Imparfait s'approcher, faisant gicler du sang. Il ne pensait qu'à son frère, mort. Le lieutenant de l'ombre partait dans un rire fou, et se mit à côté de son ancien chef, pour lui murmurer une parole. Mais, Etoile du Soleil ne l'écoutait pas.
Le lieutenant se retourna, toujours ce sourire aux lèvres et lança, à tout les chats effrayés, d'autres tristes et les derniers savourant leur victoire.
« Et maintenant, qu'est ce que vous allez faire, bande de crotte de souris ? Bien bien, vous avez tué Étoile de Furie. Je ne doute pas un seul instant que je vais mourir dès que j'aurais terminé ma phrase. Non, pas la peine de déjà s'approcher, laissez moi terminer ! Sachez que ce ne sera JAMAIS fini. Quand je mourrais, je me réincarnerais en esprit, et je viendrais vous tuer à partir de là ou je suis. Vous ne pourrez pas m'atteindre, puisque je serais déjà mort ! Vous êtes maudits pour l'éternité ! »
"Comme s'il reviendrait..." pensa-t-il.
Il vit les autres chats trembler de peur, les yeux emplis d'effroi, et ce chat qui riait d'un rire... farouche. Lui, ne bougeait pas. Il n'avait pas peur, il était trop choqué par la mort de son frère. Et puis, Idéal Imparfait ne le pré-occupait pas vraiment...
Puis, un long rugissement se fit entendre. Un rugissement fort et puissant, peut-être que les chats resté dans les camps pourraient l'entendre. Le lieutenant de l'ombre plissa les yeux, toute trace de sourire disparue. Il murmura quelque chose, puis se retourna, et pencha le tête sur le côté.
« Crois-tu un seul instant que tu es capable de me tuer à toi tout seul ? » lança-t-il au chat inconnu.
Etoile du Soleil tourna enfin le regard, et vit Idéal Imparfait sur le promontoire. Du moins, c'est ce qu'il croyait, mais il était plus petit, et il sut alors que ce n'était pas lui.
« Espèce de bâtard ! Idéal Imparfait, c'est ici que ton règne s'achève ! Murraouuu ! » feula l'inconnu.
Ce dernier bondit du promontoire, et arriva sur idéal Imparfait, pour se battre. Mais, à peine qu'il avait finit sa phrase, qu'Etoile du Soleil avait détourné le regard, se focalisant sur Etoile de Furie. Il n'en revenait toujours pas qu'il soit mort. C'était même impossible. Non, lui ne pouvait pas mourir ! Il entendit des miaulements effroyable, des gémissements de peur, et un rire fou, le rire d'Idéal Imparfait. Le chat blanc tourna la tête vers lui, et le vit debout, la peau déchiré faisant ressortir ses organes, et du sang couler à flot de sa gorge. C'était une vraie vision d'horreur ! L'inconnu lui asséna un léger coup de patte, le faisant tomber, mais ça ne l'empêchait pas de rire. Soudain, le rire s'arrêta, et Idéal Imparfait se figea. Il était mort, lui aussi.
Etoile du Soleil était frappé de stupeur, un chat fort comme lui peut mourir... ? Peut-être que l'inconnu allait s'y prendre envers les autres, ou simplement repartir... mais pourquoi était-il là ? Et comment connaissait-il Idéal Imparfait ?
Etoile du Soleil ne bougeait plus, regardant le cadavre de l'ancien lieutenant de l'ombre, et enfouit son visage de ses pattes, proche du corps d'Etoile de Furie.

Etoile de Furie était mort, tué par Etoile de Jadis. Un rire démoniaque vint interrompre les miaulements déchirants de Pluie Chromatique et des autres membres du Clan de l’Ombre. Pluie Chromatique releva la tête, jetant son regard meurtrier sur son « père ». Il s’approcha du corps de son chef, lui murmura quelque chose et recommença à rire tout en descendant tant bien que mal du grand rocher.

« Et maintenant, qu'est-ce que vous allez faire, bande de crotte de souris ? Bien bien, vous avez tué Étoile de Furie. Je ne doute pas un seul instant que je vais mourir dès que j'aurais terminé ma phrase. Non, pas la peine de déjà s'approcher, laissez-moi terminer ! Sachez que ce ne sera JAMAIS fini. Quand je mourrais, je me réincarnerais en esprit, et je viendrais vous tuer à partir de là ou je suis. Vous ne pourrez pas m'atteindre, puisque je serais déjà mort ! Vous êtes maudits pour l'éternité ! »

Un rugissement de fit soudain entendre aux quatre chênes. Idéal Imparfait se tut et prit un air sérieux.

« Je me demandais si tu allais venir... »

Tout le monde cherchait d’où venait ce rugissement digne d’un lion. Pluie Chromatique écarquilla les yeux, elle ne connaissait qu’une seule personne capable de miauler aussi fort, et cette personne était… Ombre Maudite, son frère.

« Crois-tu un seul instant que tu es capable de me tuer à toi tout seul ? »

Idéal Imparfait se retourna en direction du grand rocher en penchant la tête sur le côté. Un chat gris cendré rayé de rayures noires, au pelage long et aux épaules musclées, se tenaient sur le promontoire. Il était la copie conforme d'Idéal Imparfait, bien qu'un peu plus petit. Ses yeux n'étaient pas ambrés, mais bleus. Il jetait un regard rempli de haine sur le lieutenant de l'ombre et montra les crocs.

« Espèce de bâtard ! Idéal Imparfait, c'est ici que ton règne s'achève ! Murraouuu ! »

En deux bonds, le matou descendit du grand rocher et sauta sur son « père ». Il esquiva son attaque et le projeta contre le promontoire. Ce dernier prit appui sur le rocher pour se propulser sur le lieutenant. Prit par surprise, il tomba à la renverse, ventre à l’air. Ombre Maudite en profita alors pour le mordre sauvagement à la gorge et l’éventrer avec ses griffes acérées. Le lieutenant hurla et projeta son adversaire qui alla s’affaler quelques longueurs de queues plus loin. Mais, à peine arrivé au sol, il se remit sur pattes, sifflant, crachant, prêt à attaquer à nouveau. Idéal Imparfait, malgré ses blessures et ses boyaux qui ressortaient de son ventre, se tenait debout, regardant son « fils » et rigolant hystériquement. Ombre Maudite s’approcha de lui et le poussa du revers de la patte, d’un air dégouté. Idéal Imparfait tomba sur le sol, toujours souriant, rigolant. Le félin gris aux yeux océan ferma les yeux et ne les rouvrit seulement lorsque le rire hystérique du lieutenant s’estompa. Ombre Maudite soupira et s’assit sur le sol détrempé, comme soulagé d’avoir pu mettre fin à tout ça. Idéal Imparfait était mort.
Pluie Chromatique avait assisté à tout le spectacle, elle se leva, fit quelques pas, hésitante, puis se rua vers son frère, évitant les autres félins et criant le nom du félin.
- Ombre Maudite !!
Arrivée auprès de son frère, elle frotta sa tête contre la sienne, yeux fermés. Des larmes de joie commençaient à se former au coin de ses yeux. Elle n’en croyait pas ses yeux, Ombre Maudite avait quitté le Clan de l’Ombre longtemps auparavant pour pouvoir s’entrainer lui-même, il avait dit que c’était pour tuer Idéal Imparfait, leur « père ». Depuis toujours il voulait lui faire la peau, et aujourd’hui son rêve se réalisait enfin.
- Comment vas-tu depuis tout ce temps ? Je ne pensais pas te revoir un jour ! Je suis si contente que l’on soit à nouveau réuni ! Comment as-tu su qu’Idéal Imparfait était ici ?
Pluie Chromatique, blottie contre son frère, ronronnait de plaisir.
- Etoile de Furie est mort… Vas-tu rester au Clan de l’Ombre ou vas-tu repartir pour mener une vie de solitaire ? J’aimerai tant que tu restes et que l’on soit à nouveau ensemble ! Bien sûr, si tu veux repartir je ne pourrai pas t’en empêcher, mais reste au moins quelques jours, le temps qu’il y ait un nouveau chef et un nouveau lieutenant… S’il te plait…
La jeune reine était assise, fourrure contre fourrure avec Ombre Maudite. Blottie contre lui, ses yeux étaient fermés et sa tête dirigée vers le sol. Elle savourait cet instant unique, car bientôt, les autres chats de clans et même ses propres camarades voudront savoir qui est ce jeune bretteur qui a fait irruption au milieu de l’assemblée en pagaille pour venir tuer Idéal Imparfait.

Étoile de Jadis

Étoile de Jadis leva la tête, le ciel était toujours couvert. Un vent froid fit frissonner l'assemblée. Silence. Aucun chats n'osait parler, bouger ou même respirer. Étoile de Jadis se leva, prête à raccompagner son Clan vers le camp du Vent. Soudain, un horrible mal de crâne le fit hurler. Sa tête devin bouillante, elle n'arrivait plus à respirer. Elle tomba au sol, agonisant. Elle entendit les guérisseurs tenter de la soigner, mais il était trop tard. Les violents coups qu'elle avait reçus à la tête avait fait exploser les vaisseaux sanguins de son cerveau (x'D Chroma)... Elle vit de plus en plus flou, jusqu'à ne plus rien voire du tout. Elle ferma les yeux et entendit plusieurs chat crier son nom, pleurer et plus rien. Pas même le bruit du vent dans les feuillages. Rien. Silence. Mais pas le même silence, un silence de mort.
Lorsqu'elle ouvrit de nouveau les yeux, elle se trouver de nouveau couchée sur le flanc sur le gros rocher froid de la clairière. Elle venait de perdre sa huitième vie. Étoile de Jadis crut être sortie d'affaire, mais tout recommença. L’hémorragie était trop grande, elle ferma de nouveau les yeux se senti perdre sa dernière vie. Bientôt, elle reverra sa famille et ses ancêtres ...

[Désolée pour la loooongue attente ! C'est nul mais bon, c'est mieux que rien !]

Étoile de Fleur regardait les évènement mortuaires et tragique se dérouler sous ses yeux, sans bouger, sans parler, laissant les autres mourir... Elle était choquée de l'attitude de ses congénères, tuants massacrant. Elle s'était blottie tout contre Étoile du Soleil, regardant les combats se dérouler. La violence, la peur, le sang, les ténèbres, la mort,... Elle venait prendre des chats. La chatte écaille la voyait survoler la zone de combat. D'abord le lieutenant et le Chef de l'Ombre, et ensuite Étoile de jadis. La jeune chef l'aimait beaucoup, pour sa diplomatie, mais aujourd'hui elle est au près des ancêtres.

La paix était revenue sur la clairière des Quatre Chênes mais la mort avait emporté trois félins. Étoile de Fleur devait réagir devant la paralysie de son compagnon en larmes sur le corps de son frère. Elle s'avança durement sur le Grand Rocher, la queue basse. Elle regarda la Toison Argenté, mais ce soir, elle ne brillerait pas.

- Chats de tout les clans. Cette soirée restera à jamais marqué dans nos mémoires. Nous allons tous rentrés, et prendre conscience de la gravité de nos actes. Le Clan de l'Ombre et du Vent doivent élirent leurs représentants. Mais avant j'aimerais savoir qui est tu ?

Elle s'était tournée vers le tueur du défunt lieutenant et le fixait avec gravité, colère et fierté. Étoile de Fleur ne laisserait certainement pas ce solitaire établir sa vie ici.